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jeudi 26 février 2009
Voilà le MMO de toutes les promesses, graphismes époustouflants, nouveau système de combat, nouvel univers, etc… Mais les promesses ont-elles été tenues ? Pourquoi avec autant d’arguments un jeu tel qu’Age of Conan n’a pas fait la percée qu’on était en droit d’attendre ?


A la base, l’idée de faire un MMO sur l’oeuvre de Robert E. Howard est à la fois originale et astucieuse car alors que l’extrême majorité des MMO nous emmènent dans des univers Médiéval et Heroic fantesy, AOC lui, nous propose un monde différent, celui d’Hyboria, tout en nous permettant de nous battre avec nos épées, marteaux préférées et nos pouvoirs magiques favoris.

De plus, AOC propose de loin, les plus beaux graphismes, il est le premier jeu où l’immersion est aussi forte, avec des détails à tous les niveaux, décors, textures, architectures, etc

Une autre de ces qualités est qu’il a sans doute le meilleur système de combat, vraiment dynamique, finis les combats où l’on clique successivement et machinalement sur les skills.
Ensuite, l’un des choix bien tranchés des créateurs du MMO est la violence. Pour une fois lors d’un combat, il est possible de démembrer, mutiler, brûler son adversaire. Les commentaires sont tout aussi explicites, bref, il s’agit d’un jeu pour adulte.
À noter enfin, un dosage réussi sur les temps de jeux, not
amment lorsqu’il s’agit de terminer les donjons (ne nécessite pas d’abandonner toute vie sociale), ainsi qu’une bonne répartition des quêtes solo ou en équipe.

Voilà beaucoup d’atouts pour faire d’AOC une nouvelle référence devant un World of Warcraft techniquement vieillissant, au look immature et adressé d’avantage aux nolife.

Mais pourtant le MMO de Funcom ne rencontrera pas le succès escompté.

Avec certes, un bon démarrage justifié par l’énorme attente des joueurs, on peut néanmoins affirmer que le joli bébé est mal né. Aujourd’hui l’éditeur annonce que le nombre d’abonnés est passé sous la barre des 100 000, voilà qui est inquiétant.
AOC n’est effectivement pas parvenu à percer après une décrédibilisation trop forte.
Décrédibilisation à juste titre ?
Pour ce qui concerne les bugs de jeux, voilà un problème certes embêtant mais AOC ne présentait pour son lancement bien moins de bugs que d’autres références à leurs sorties. Certains impatients jouant déjà à un MMO bien en place on
t pu être rebutés, ainsi beaucoup de joueurs de la première heure déserteront les serveurs dès la fin de leur premier mois gratuit. Beaucoup d’attente est souvent égale à peu de patience.

comparatif, en haut directx 9 et en bas directx 10

Mais il y a des raisons plus valables concernant le déclin d’AOC. En effet, des annonces multiples ont tardé à se concrétiser :
Déjà, nous avons connu de multiples reports de sortie, mais d’autres manquements aux engagements de l’éditeur viendront entacher la réputation du jeu, notamment le très attendu système de gestion du pvp. Car il faut dire que s’il était très tentant de jouer sur les serveurs pvp au lancement du jeu, les plaines d’Hyboria étaient de vraies boucheries, avec une déferlante de violence « gratuite » entre joueurs. Des joueurs de plus haut niveau et surtout lâches, n’hésitaient pas à scruter les points de résurrection pour y abattre en chaîne des avatars de bien plus bas lvl. A croire que certains n’avaient pas grand-chose à faire de leurs journées à par essayer de combler leurs complexes.
Et à coup de mises à jour poussives, retardant l’échéance de semaine en semaine, un système de sanctions à pu voir le jour.
En matière de retard, il y a aussi la version DirectX 10 du jeu qui semble devenir une véritable légende. Comme les montres les divers comparatifs avec directX 9, voilà une technologie permettant à AOC de
bénéficier de graphismes encore plus hallucinants. Mais voilà, à l’heure où sont écrites ces quelques lignes, on se demande si DirectX 11 ne va pas sortir avant la compatibilité DirectX 10.

Enfin pour les accros du jeu, si le monde d’Age of Conan propose des décors très variés et tout autant originaux, ils ne sont peut être pas assez vastes. Trop bien habitué à changer radicalement de décor tous les 10 lvl, on avance relativement vite pour aboutir dans les tristes plaines de Keshatta afin atteindre le niveau ultime.
Bien qu’on ai eu droit à une mise à jour, permettant de jouer un espace supplémentaire, il ne s’agissait hélas que d’un décor timidement réalisé, un effet d’annonce coïncidant avec la sortie de Warhammer online.


Les désertions des serveurs ne sont pas sans conséquences, licenciements dans les équipes de Funcom, démission du Game director et fusion des serveurs. On a du mal à envisager un avenir radieux pour ce MMO qui aurait du y parvenir. On peut rentrer à nouveau dans le débat de la pression commerciale des éditeurs car avec un renouvellement de la confiance, les créateurs pourraient aller au bout de leur talent sans précipitation, sans annonces hasardeuses. Malheureusement la réponse est aux actionnaires. Les MMO sont de grosses machines financières et basculer de l’enthousiasme de l’investissement à la pression de la rentabilité peu arriver en un rien de temps.
mardi 24 février 2009
Depuis ces débuts, le jeu vidéo à bien changé, à tous les niveaux, ses consommateurs aussi et leur nombre est en constante augmentation. Des premiers ordinateurs aux dernières consoles, on ne joue plus de la même façon et aux mêmes choses.

Il y a presque 30 ans, on ne jouait pas aux Jeux Vidéo par hasard, Les premiers Amiga, Atari n’attiraient qu’une catégorie d’ados passionnés. Les créateurs étaient des précurseurs, cette période du début des années 80 était très faste en variété, inventivité mais aussi en médiocrité. Le secteur n’était alors pas sur les mêmes railles qu’aujourd’hui et l’on ne savait jamais vraiment si notre petite disquette contenait un petit bijou de fun, un jeu impossible à terminer, ou une grosse blague à peine jouable. Ce sont tous les tâtonnements de ces années qui donneront naissance aux premiers styles de jeux : plateforme, doom-like, rpg, baston, course auto, etc…

S’entrecroisera une cohabitation avec les premières consoles de Sega et Nintendo avec qui le jeu commencera doucement à se démocratiser, facilitant son utilisation.

La première grande vague de changement arrive au début des années 90 avec la super nes de Nintendo suivi de prêt par la Megadrive de Sega. Les jeux proposaient enfin des graphismes identifiables et surtout des musiques et ambiances sonores de qualité. Le jeu vidéo commence à obtenir ses premières lettres de noblesse. À cette époque, que de la 2D, c’est le règne des jeux de plateformes. Mais le public reste jeune et globalement masculin.

C’est au milieu des années 90 avec la Playstation de Sony et la tentative de la Saturn de Sega que le Jeu Vidéo va connaître sa plus forte évolution. C’est la démocratisation de la 3D et même son omniprésence. Nintendo le maître des jeux 2D s’y contraint avec une Nintendo 64 qui a eu du mal à assumer les changements de l’époque. Fini les graphismes naïfs et mignon, bonjour les décors réalistes en 3D tout en pixel.

Les jeux ont donc mûri et ces consommateurs aussi. Des jeux plus adultes sons proposés, le support CD des consoles n’est plus un jouet comme l’étaient les cartouches. Grâce au succès de la console de Sony, les jeux vidéo intéressent désormais un très large publique.

S’en suit une suite logique d’évolution technique avec la deuxième génération de consoles 3D. La 3D se lisse, les jeux sont recyclés, améliorés. Quelques nouveautés font leurs apparitions telles que la possibilité de jouer avec son image retranscrite à l’écran grâce à une caméra, la possibilité de jouer en chantant.

Voilà les prémices d’un nouveau changement marquant qui nous conduit à nos jours.

Même si Sony propose ça troisième console avec plus de technologie et poursuit sur la même voit, l’interactivité physique devient un argument fort pour Nintendo. La marque mise tout sur la manipulation dans l’espace des ces manettes ou de nos mouvements sur un plateau, permettant de produire les véritables mouvements visibles à l’écran. Pour une fois, la concurrence ne fait pas systématiquement la même chose et c’est ce virage qui donne un souffle nouveau et qui va élargir davantage le périmètre des consommateurs à savoir encore plus de femmes et de personnes âgées. Nous verrons si ce phénomène persiste car les jeux proposés sont souvent éphémères, une fois passé l’amusement de cette nouvelle façon de jouer, les petites capacités techniques de la console n’autorisent pas de se réjouir de graphismes extraordinaires, de suivre une histoire longue et prenante.

Sony et son nouveau concurrent Microsoft ont fait le choix de la continuité. Aujourd’hui la 3D n’est plus lisse est sans âme, les matières sont très bien reproduites, les styles graphiques, les rendus de l’image sont de vrais choix artistiques. On peut déguster en haute définition les jeux comme de véritables œuvres d’animation. Les musiques sont réalisées par de grands auteurs, tout comme les scénarios. Les progrès sont faits aussi au niveau de l’interactivité de la console vis-à-vis des différents loisirs. Tout d’abord la connexion à Internet est enfin facilement accessible avec la possibilité de jouer en ligne et de prolonger considérablement la durée de vie des jeux, de créer des réseaux avec ses amis ou des joueurs croisés lors d’une partie, de télécharger des démos, des classiques des anciennes consoles, des thèmes pour personnaliser son bureau et, bien entendu, de surfer sur la toile. Également, les differents branchements et la présence d’un disque dur permettent d’accueillir des photos, des vidéos et de la musique.

Aujourd’hui se joue le prochain virage de l’univers vidéo ludique. Les consommateurs semblent favoriser les jeux physiquement interactifs mais ils pourraient s’en lasser aussi vite. D’autre part, les consoles les plus puissantes vont-elles poursuivre leur course à la performance ? Le coût des jeux s’en ressent, les consommateurs suivront-il ?
Celui qui reportera la prochaine étape sera celui qui innovera.